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Pauline Lisowski

critique d'art et commissaire d'exposition 

"Les œuvres d'Alex Iskandar expriment à la fois la force d'une certaine tension et d'une libération. De loin, des filaments, des spirales, des nœuds, ces signes graphiques inspirent des tentatives d'enfermement, mais aussi de résistance. De près, la matière picturale se révèle et apparaissent des formes, des lignes.

 

L'artiste expérimente les réactions de la peinture face à son support. Si elle a développé un vocabulaire de formes et un certain graphisme, chaque œuvre est une expérience de concentration et d'attention. De son geste une fois libéré, elle laisse patiemment reposer la matière picturale. Durant ce temps, celle-ci sèche, s’épaissit, se contracte et vient comme reprendre le dessus face au support. Le noir et blanc l'amènent aussi à explorer les contrastes de matières, mat, brillant, opacité, transparence. Une certaine lumière émane parfois de ces jeux entre la ligne et le fond.

 

De ce processus pictural, ses œuvres présentent une confrontation à l'espace. Des fils se tordent, se nouent, certains encore s'étirent et cherchent comme à sortir du cadre. Ils représentent des grillages, l'emprisonnement. D'ailleurs, les titres énigmatiques composés de chiffres et de lettres, renvoient à l'identité de prisonniers. Au delà, l'artiste parle de la condition humaine.

 

Ces lignes évoquent aussi des réseaux, des liens, des fluides, la possibilité d'une circulation. Cette fluidité manifeste la croissance et un cheminement intérieur. Ces fils expriment la quête de sa propre voie, de sortir d'un schéma. Ils dessinent parfois un labyrinthe dans lequel le regard se retrouve confronté à des parois. Au spectateur de chercher la porte de sortie dans ces toiles.

 

La cellule revient également comme un motif récurrent. Symbole de l'enfermement, elle évoque aussi bien l'espace clos, la boite, la case dans laquelle l'individu se retrouve pris aussi bien que l'architecture uniforme des immeubles. Ces signes véhiculent le système uniforme dicté par notre société contemporaine.

 

Dans d'autres peintures, les lignes semblent plus libres ; Elles font naître une sorte de tour de Babel et des fleurs. L'avenir d'une construction se dessine.

 

A partir de l'expérience de l'autonomie de la peinture se révèle la quête de l'autonomie de l'être humain."

 

 

"PROFILI D'ARTISTI - Percorsi d'arte contemporanea"

Elena Colombo - Andrea Rossetti  (critiques et historiens d'art)​

édition Satura Art Gallery -  2014

"Iskandar aborde avec éloquence les terres d’une abstraction dans lesquelles le blanc émerge du noir pour souligner la liberté de pensée qui transcende les frontières  imposées par la société.
La puissance de la communication, va donc au-delà des barrières, et rompt la certitude des géométries pour exprimer les variables infinies
d’un code apparemment binaire.
Il ne s'agit cependant pas de se détacher de toute dimension humaine pour flotter dans l’inconnu, mais de rechercher la connexion juste entre les formes et l'inconnu, et tracer ainsi le portrait intime de l'individu.
Les stratifications de peinture sur la surface permettent de créer de légères dénivellations, en jouant avec les réfractions de sorte que les lignes sortent de l'obscurité en les transfigurant et en donnant vie à un nouveau type de clarté dans "une lutte constante où chaque pigment se bat pour son droit à exister".

 

 

texte original :

 

" La filosofa francese Simone Weil ha scritto: “Un uomo, rinchiuso nel linguaggio, è in prigione”. Coniugando in senso pratico questo concetto, Iskandar approda all’eloquenza di un Astrattismo in cui il bianco emerge dal nero per sottolineare la libertà di pensiero che trascende i confini imposti dalla società.

La potenza della comunicazione, dunque, travalica le sbarre e rompe la certezza delle geometrie per esprimersi nelle infinite variabili di un codice apparentemente binario. Questa complessità svela quella che Daniel Pennac chiama “anima del corpo” e ne mostra la fragilità minacciata dal Vuoto. Tornando al piano Informale, il percorso minimalista di Pierre Soulages ha esplorato le profondità del cosmo attraverso le possibili combinazioni del colore su lavori di grande formato.

Non si tratta però degli esercizi intellettuali del Color Field Painting né di staccarsi del tutto dalla dimensione umana per fluttuare nello spazio sconosciuto, ma di ricercare la giusta connessione tra le forme e l’Ignoto, e tracciare così il ritratto intimo dell’individuo; per questo, le ombre e le compattezze calcaree devono risaltare in maniera quasi volumetrica, lasciando striature che, richiamando la trasparenza ossea di una radiografia, riportano l’Ego alla realtà fisica dell’agire quotidiano, trasformando la luce in una materia plastica da manipolare. 

Le stratificazioni di colore e vernice sulla superficie permettono di creare lievi dislivelli, giocando con le rifrazioni in modo che le linee escano dall’oscurità, trasfigurandosi e dando vita a un nuovo tipo di chiarore in “una lotta costante che ciascun pigmento combatte per suo diritto ad esistere”. 

L’urgenza delle istanze di rivendicazioni rileggono l’intimità ed esplodono all’esterno trovando l’essenza simbolica degli elementi. Negli anni Sessanta, Agnes Bernice Martin aveva seguito un cammino analogo raggiungendo “il grado zero” della percezione e svelando le verità che normalmente vengono nascoste dalla molteplicità interpretativa delle sovrastrutture cromatiche. Le conservano un tocco personale e spirituale sintetizzando gli aspetti fondamentali dell’ambiente, gli incontri e le separazioni, le convergenze e le fughe."

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